• Coucou après une longue absence voici le chapitre 24.

    Etant donner que l'alphabet russe est différent du notre, je ne mettrai que les mots prononcés. Bonne lecture.

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    Chapitre 24: Séparer.

    Non mais quel con.

    La femme se met à hurler. Evidemment. Rodrigue me jette un regard interrogateur. Je le regarde désespéré par sa connerie et fait un face palm. Il comprend et de se met à courir mais il se fait plaquer au sol par 10 policiers. De la où je suis, je le vois se faire embarquer. Je ne peux rien faire, j’ai toujours mon avis de recherche sur la tête. Techniquement il devrait s’arrêter à la frontière russe puisque la Russie ne fait pas partie de l’Union Européenne mais on sait jamais.

    Mon mauvais sentiment s’est donc confirmé. La poisse. C’était pas vraiment le moment de ce séparer. Je fais quoi maintenant ? Faut que je le sorte de là mais comment ?

    Je ne peux pas aller libérer Ro’ comme ça en payant sa caution*. Les personnes accuser de terrorisme ont-ils une caution ? Je l’ignore mais si c’est le cas elle doit être monstrueuse.

    Non il va falloir que je me fasse des allier puissant pour ça.

    Politique ?

    -Tu n’es rien pour eux. Tu n’as rien à leur apporter. Pour les politiciens tu ne serais rien d’autre qu’un peu de boue sur leurs chaussures. Et puis avec ton avis de recherche sur la tête…

    Ouais je vois le genre. Aller les voir signerais la fin de mon voyage et la fin de Ro’.

    -Exacte. Tu ne peux pas aller voir la police non plus. Comment leur faire comprendre que Rodrigue n’est pas un terroriste ? Ces gens sont bornés. Ils ne t’écouteront que si tu leur donne de l’argent. Beaucoup d’argent.

    Et on n’a plus grand-chose dans notre portemonnaie…

    -Reste plus que l’a mafia russe.

    La mafia ? Il faut déjà que je la trouve. En plus j’y connais rien à la mafia russe. Je ne sais pas comment ça fonctionne ici.

    -N’as-tu donc rien appris durant ces 8 mois en compagnie d’Angelo et de ces hommes. C’est vrai. Un russe et un italien sont différent. Très différent. Mais au fond un mafieux reste un mafieux non ? N’en as-tu pas vu de tout genre à Naples ? Angelo ne t’a rien dit de comment faire la différent entre un mafieux, un délinquent, un type louche et un policier infiltré ? C’est 8 derniers mois n’ont servie à rien ?

    Angelo m’a dit un jour :

    -Se cerchi la mafia. Va' nel luogo i più craignos della città. Andrai là davanti delle persone come noi e di li infastidisci con. (Si tu cherches la mafia. Va dans l’endroit le plus craignos de la ville. Là tu iras au-devant des gens comme nous et des emmerdes avec.)

    Bon et bien je sais où chercher maintenant. Vers les quartiers chauds de Moscou et repéré un gars d’une mafia puis le suivre jusqu’à son boss.

    C’est parti !!

    C’est bien plus tard, quand la nuit fut bien avancée, que je trouve un résultat satisfaisant. En me baladant un peu plus tôt un vieil homme m’a averti que si je continuais dans cette direction je risquait de tomber sur le bar préféré d’un certain Victor Vladimir Arcadi Tchénosclovaquie. Le chef de la mafia russe, un homme très influent et dangereux. D’après ce que j’ai compris le « Siniy Pavlin » serais son lieu de détente.

    Il fait très sombre. Le seul pauvre lampadaire clignotant, présent de cette impasse, renvoie une faible lueur rendant l’atmosphère déjà lugubre un aspect digne d’un splendide et joyeux film d’horreur au lieu respirant la bonne humeur et la joie de vivre. Ironie bonjours et bienvenue à toi !

    « Siniy Pavlin » est un…bar miteux coincé entre deux bâtiments qui s’effondre sur eux même ainsi qu’en face d’un cimetière et des pompes funèbres. Sympa l’ambiance. Les voisins ne sont pas trop bruyants au moins. Le seul avantage.

    Il y a vraiment pas âmes qui vivent.

    -C’est de l’humour ?

    Yep. Je vois que ça à faire face à un lieu aussi…vivant ?

    -Pfff…Il semblerait que tu sois abonné au bar à vie.

    En effet…sauf que comparer à celui d’Edward, celui-là me donne surtout envie de faire demi-tour en courant.

    -Je te comprend.

    La porte est ornée d’un crâne de cerf et les vitres sont tinter de noir. Je pousse la porte, non sans une mine dégoûter, dans un geste qui se veut théâtrale. L’air chaud et alcoolisé ainsi que le vacarme intérieur me surpris créant un contraste énorme avec les -10°C et le silence angoissant du dehors. J’entre d’une démarche assurer et m’échoue sur un siège au bar. Au fond de moi je suis entrain de mourir de peur.

    Le silence s’est abattu sur la salle.

    - Kvas, pozhaluysta. (Un kvas**, s’il vous plait.)

    Le barman me servit et je bus le plus tranquillement possible ma boisson. Le gout me laisse mitigé, j’hésite entre aimé et détesté cette boisson. Arrivée à la moitié, le barman m’interrompit dans ma dégustation.

    - Madam, vas ne dolzhno byt' zdes'. (Madame vous ne devriez pas être ici.)

    - Pochemu? (Pourquoi ?)

    - Eto mesto ne dlya tebya. (Ce lieu n’est pas fait pour vous.)

    - YA dolzhen byt' tam. (Je suis là où je devrais être.)

    Merci Angelo et Mitchel pour vos cours de confiance en soi et surtout de conversation retournement de cerveau. Je vous aime. Priions pour que ça serve à quelque chose.

    Je me retourne vers l’ensemble de la salle.

    - YA ishchu Viktora Vladimira Arkadiya Chekhoslovakiyu. Mozhete li vy skazat' mne, gde on? (Je cherche Victor Vladimir Arcadi Tchénosclovaquie. Pouvez-vous me dire où il est ?)

    Un long silence me répondit. Je me sens seul.

    Un homme immense se lève et se dresse devant moi. Je crois que je viens de trouver une armoire à glace russe. Il est gigantesque presque plus grand que Léonard.

    - Chto vy khotite ot bossa? (Que veut tu au patron ?)

    Un homme de main. Touché.

    -Dis lui qu’une de ses amie t’envoie lui demander un service qu’il lui doit.

    - On dolzhen sluzhit' odnoy iz svoikh podrug, i ona khochet, chtoby on otdal yego yemu. (Il doit un service à une de ses amie et elle veut qu’il le lui rende.)

    L’homme me regarde suspicieusement mais part quand même dans l’arrière salle.

    Pendant ce temps je finis ma collation et la paie.

    Le géant ne tarde pas à revenir vers moi.

    - Boss khochet tebya videt'. (Le boss veut te voir.)

     

     

    *caution : c’est la garantie d'un engagement.

    **Le kvas est une boisson fermentée et pétillante, légèrement alcoolisée, populaire en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, au Kazakhstan et dans d'autres pays d'Europe centrale et d'Europe de l'Est. En Russie, il est aussi appelé khlebnoïe pivo, c'est-à-dire « bière de pain »


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  • Chapitre 23: La Russie

     

    Le voyage à été épique.

    Non seulement Rodrigue est malade dans TOUS les moyens de transports mais en plus il a peur de l’avion. Sans oublier sa claustrophobie et sa peur panique du vide.

    J’ai envie de pleurer. Il nous a fait passer pour des fous !

     

    Un peu plus tôt dans la journée.

    J’installe le cadavre, qui me sert de compagnon, à côté de moi. Je soupire. Nous sommes enfin dans l’avion après quatre longues et épuisantes heures d’attentes à essayer de garder Rodrigue avec moi. Il voulait se faire la malle. J’ai fini par l’assommer avec son sac.

    J’avais pas l’air suspecte à trainer un gars à demi mort derrière moi.

    Le beau aux forêts ronflantes finit par se réveiller. Il papillonne plusieurs fois des yeux et se tourne vers moi.

    - ¿ Dónde estamos? (Où sommes-nous ?)

    Bizarrement je reste silencieuse. On se demande pourquoi.

    -Ouais. On se le demande.

    L’appareil se met à rouler sur le tarmac.

    - ¡ Eris! ¡ No me dice que se es en el avión! (Eris ! Ne me dit pas qu’on est dans l’avion !)

    Il se met à paniquer et essaye de sortir mais problème pour lui j’avais prévu le coup : moi côté couloir et lui coté hublot.

    - Hace falta que salga. (Il faut que je sorte.)

    Il essaie de me passer par-dessus mais je lui mets, avec le plus grand calme et avec le sourire, un coup de coude dans l’estomac et un coup à l’arrière de tête puis je l’attache toujours avec le sourire sous les yeux inquiets des passagers.

    Plus tard dans la journée, il se réveille et jette un coup d’œil par le hublot. Mauvaise idée. Il refit une crise d’angoisse. Je dormais à ce moment là donc il réussit à me passer par-dessus sans trop de soucis.

    J’ai le sommeil quand même assez léger. Ne pas sentir sa douce, chaude et rassurante présence auprès de moi m’a presque réveillé aussitôt. Les cris des hôtesses finir par me sortir de ma torpeur. Rodrigue courant dans les allées en proie à une peur panique était poursuivis par deux demoiselles frêle comme des joncs.

    Bien réveille du coup, je me mis à le courser dans tout l’appareil pour le calmer. J’arrive enfin à le rattraper puis le plaque au sol et le fit se cogner plusieurs fois la tête contre le sol. Une fois de nouveau évanoui, je le traine jusqu’à notre place avec l’aide d’un des passagers, pas trop estomaqué par mes performances, et cela toujours avec le sourire.

     

    De retour au présent :

    - Rodrigue me avergüenzas. (Rodrigue tu me fais honte.)

    - La vez próxima iremos a pie. (La prochaine fois on ira à pied.)

    - ¿ Callado agradable? ¡! ¡ Hay por lo menos 5 países y el mar entre Dinamarca y Rusia! (Tu plaisante ?! Il y a au moins 5 pays et la mer entre le Danemark et la Russie !)

    - Iremos a pie a China. Allí tiene allí nada que nos separe. (On ira à pied en Chine. Là y a rien qui nous sépare.)

    - Justo varios millares de kilómetros y dos países. (Juste plusieurs milliers de kilomètres et deux pays.)

    - Detalles, detalles. (Détails, détails.)

    - Detalles que tienen como sus importancia. (Détails qui ont leurs importance.)

    - Si tienes miedo marchar, te llevaría. (Si tu as peur de marcher, je te porterais.)

    - Demasiado amable. (Trop aimable.)

    -Gracias. (Merci.)

    Nous sortons de l’aéroport de Moscou. Rodrigue se frotte la tête et l’estomac.

    - ¿ Siempre tienes pena? (Tu as toujours mal ?)

    - Digamos que tú no es ir de mano muerta conmigo. (Disons que tu n’est pas aller de main morte avec moi.)

    - Desolada (Désolée.)

    - No grave. ¿ Si no vamos dónde? (Pas grave. Sinon on va où ?)

    - Ninguna idea. Pero quise visitar siempre Moscú. (Aucune idée. Mais j’ai toujours voulu visiter Moscou.)

    - Encontremos un lugar donde vivir y establece un plan de visita entonces. (Trouvons un endroit où loger et établissons un plan de visite alors.)

    Nous marchons quelque temps dans la ville. Les quelques hôtels que nous avons vus sont trop cher pour le peu de revenus qui nous reste. Nous marchons encore quelque temps jusqu’à un sorte de petit square où nous nous arrêtons pour prendre un peu de repos.

    - Esta ciudad es una ciudad de rica. (Cette ville est une ville de riche.)

    - Es sobre. (C’est sur.)

    - ¿ Quieres que se emigre en otro lugar? En un próximo. (Tu veux qu’on migre ailleurs ? Dans une proche.)

    - Ignoro que ella ciudad se encuentre cerca de aquí. No estudié bien la topografía del país. (J’ignore qu’elle ville se trouve près d’ici. Je n’ai pas bien étudié la topographie* du pays.)

    - Bah … Tenemos caso pedirle nuestro camino a alguien. Ten tugurio no yo voy a pedir a esta señora. (Bah…On a cas demander notre chemin à quelqu’un. Tiens bouge pas je vais demander à cette dame.)

    Il se lève et trottine jusqu’à la femme.

    J’ai un mauvais présentiment.

    - Privet, madam. YA terrorist, i ya ub'yu tebya. (Bonjours madame. Je suis un terroriste et je vais vous tuer.)

    Non mais quel con.

     

     

     

    *topographie : c’est la configuration d'un lieu.


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