• Chapitre 14: La Corse

    -Alors suis moi.

    Et il m’a suivi. Il a pris le premier bateau pour la Corse avec moi.

    Cela m’a surprise qu’il accepte mais ça me fait aussi plaisir d’avoir quelqu’un à mes côtés. Je me sens plus en sécurité.

    D’ailleurs en parlant de ça, cela fait plus de deux heures que ma main est dans la sienne, si grande si chaude, si douce si rassurante et que l’on cour comme des dératés dans Ajaccio.

    Pourquoi ? Eh bien c’est très simple.

    Arriver dans le port, nous sommes descendus dans un petit café.

    Jusque-là tout va bien.

    Sauf qu’un groupe de loubard s’est installé prêt de notre table et on commencer à foutre la merde. A ce moment-là, j’ai fait signe à Rodrigue, qui commençait à perdre patience, de les ignorer. Ce qu’il fit.

    Mon geste n’est pas passé inaperçu et ces lourdauds ont commencé à me draguer. Là ça pas vraiment passer.

    Rodrigue s’est rapproché de moi quand il a vu que j’ai mis ma main sur la garde de cette très chère Dragon War. Il sait que j’aime jouer de la dague. Il l’a appris à ses risques et périls.

    -Eris, tranquilo tú. Vas a reabrir tus heridas. (Eris, calme toi. Tu vas rouvrir tes blessures.)

    -Si él continuo es en el depósito de cadáveres que se va a encontrarlos. (S’il continue c’est à la morgue qu’on va les retrouver.)

    -Como quieres. (Comme tu veux.)

    Leur chef s’assit à coter de moi et me fit la cosette. Je l’ignore royalement.

    -¿ Qué dice? (Qu’est-ce qu’il dit ?)

    Rodrigue, commère de son état, ne parle pas un mot de français.

    -Me pide si me gustan los hielos a la menta. (Il me demande si j’aime les glaces à la menthe.)

    Au vu de mon air blasé, il comprit que l’on ne me proposait pas une glace. Il fit sa plus belle tête d’enterrement et offrit son plus beau regard de tueur à l’autre lourdauds.

    -Qu’est-ce que tu regardes toi le noiraud ? Tu veux te bat…arg…salope ! Elle m’a planté !

    Je retire d’un geste sec ma dague.

    -No te impediste poco de allí. (T’as pas peu t’en empêcher ?)

    -Nan.

    Rodrigue balança l’argent au serveur, me prie par la main et se mit à courir.

    Voilà…Voilà.

    Comment grâce à moi, on coure comme des malades pour échapper à une bande de fous.

    Oh un bateau !

     

    Il va où ?


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