• Chapitre 22: Le Danemark

    C’est officiel Ro’ est malade dans les transports en commun. Il a la fois le mal de mer, de l’air et de terre ainsi que claustrophobe et il a le vertige. Je l’emmènerais jamais au sommet de la Tour Eiffel. Jamais.

    Le voyage a duré un peu moins de neuf jours. Une torture. J’ai cru qu’il allait me claquer entre les doigts tellement il était mal. Il imite parfaitement le légume en mode poireau.

    Ça fait deux heures que nous sommes à Copenhague et il est toujours malade. Le train a l’air d’être son pire ennemi. Il est vert.

    -Comme un poireau. Rodrigue le poireau. Ça lui va bien.

    Chut…c’est mal de se moquer des gens comme ça.

    -Oh…avoue que son état te fait bien rire à toi aussi. Nan mais regarde le. Il ressemble vraiment à un légume.

    J’ignore totalement sa dernière remarque et évite de regarder Rodrigue parce que franchement si je le regarde je vais exploser de rire et ce ne serait pas gentil de ma part.

    -On peut dire que toi avec tes pertes de sang tu ressembles à un navet.

    Navet et poireau…hum…ça pourrait faire une bonne soupe…

    Redevenons sérieux.

    Nous trouvons un petit hôtel traditionnel et nous nous y installons.

    - El bien. Prosigamos allí dónde yo estaba de allí. (Bien. Reprenons là où j’en était.)

    De quoi il parle ?

    Il se dirige vers une femme de ménage qui est dans le couloir.

    - Godmorgen. Er enhjørninger gode med pistacekaramel? (Bonjour. Est-ce que les licornes sont bonnes avec du caramel à la pistache ?)

    Un long silence s’en suivis. La femme le regarde bizarrement et se m’y a reculer doucement sans le quitter des yeux.

    - ¿ Ro’…que trataste de decir? (Ro’…qu’as-tu essayé de dire ?)

    - Quise saludarle y cómo tenía. ¿ Por qué dije qué? (J’ai voulu lui dire bonjours et comment elle avait. Pourquoi j’ai dit quoi ?)

    Nouveau silence.

    Ah…ok…

    -Au moins il s’est dire bonjours en danois.

    - Te eres peor que yo. (T’es pire que moi.)

    Et je retourne dans notre chambre.

    -Probemos de paso equivocarnos con ruso y el chino. (Essayons de pas nous tromper avec le russe et le chinois.)

    - ¿ Son nuestros destinos próximos? (Ce sont nos prochaines destinations ?)

    - No no…hago esto para aburrirte. (Non non…je fais ça pour t’embêter.)

    Il me regarde soulager.

    - Pero por supuesto que se va a Rusia. ¿ Pensabas que nos hacía enterarnos de esta lengua para hacer hermosa? ¿ Pensabas qué? (Mais bien sûr qu’on va en Russie. Tu pensais que je nous fais apprendre cette langue pour faire jolie ? Tu pensais quoi ?)

    - ¿ Que me ahorrarías un nuevo país dónde hace frío? (Que tu m’épargnerais un nouveau pays où il fait froid ?)

    - Puedes siempre soñar. (Tu peux toujours rêver.)

    -Nyon !!

    Cette déclaration de désespoir est juste épique.

    Nous travaillons très tard dans la nuit. Le russe est vraiment dur à apprendre et avec l’accent espagnol de Rodrigue…c’est folklo.

    Nous restons encore quelques jours encore puis je prie les billets pour Moscou. Oui « je », Rodrigue…c’est pas la peine dans parler. Au mot « avion », il est grimper aux rideaux. Littéralement. Il était vraiment accroché aux rideaux de notre chambres. J’ai dû appeler la femme de ménage (encore elle la pauvre), le réceptionniste et le gardien pour pouvoir le déloger de là-haut. Il a de la poigne l’animal.

    Puis on a payé l’hôtel et nous sommes parties pour l’aéroport. Tout le long du chemin menant à notre avion, j’ai trainé le cadavre de Rodrigue. On est pas passé inaperçu. Le voyage promet d’être épique.


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique