• Chapitre 27: Rend-le-moi!

    Bon bah allons au secours de notre hispanique international.

    Dès qu’Arcadi à confirmer les coordonnées GPS du lieu où se trouve la prison où est emprisonner mon espagnol, nous nous sommes préparées pour l’attaque.

    Le plan est simple : on fonce comme des burins dans le tas et on assomme tout le monde. Pas de morts. C’est la seule condition imposée par Arcadi. Il n’aime pas le sang. Dans un sens je le comprends. J’aime pas l’idée d’hotter la vie de quelqu’un. Je ne sais pas comment fait Angelo. Surement l’habitude.

    Nous nous préparons à partir. Je monte dans la même voiture qu’Arcadi, André, le géant (il s’appelle Siegfried, sous son apparence de brute c’est un vrai nounours fleur bleu, il m’a même offert un lin* mais bon on s’en fout) et le chauffeur dont le nom, trop complexe, m’échappe.

    Au bout de 5 longues, très longues, et pénibles heures, où André essayait de ne faire qu’un avec la portière, nous arrivons aux alentours de l’immense prison de Saratov. Le grillage fait penser à d’immense rideaux de ronces qui défit le ciel gris. Les tours de guets sont de gigantesques dômes d’acier. Tout l’édifice ressemble à une morgue immense où sont entassés un tas de malfrat. Pauvre Rodrigue. Lui qui n’ai pas très loquace ni bagarreur. Il se trouve dans la tanière des loups.

    - Potoropis'! (Dépêchons !)

    - Sleduy za nim! (Suivez la !)

    Comme un seul homme nous nous déplaçons en silence comme des ombres. Nous forçons les portes et entrons. Tout est silencieux. Dragon War en main, André sur les talons, je mouve sans bruit dans les couloirs.

    La nuit est tombée depuis environ 2 heures donc tous les prisonniers dorment à cette heure-ci et nous ne devrions croiser que des gardes.

    /BOUM/

    Qu’est-ce-que c’est ?

    Nous nous retournons comme un seul homme vers la source du bruit.

    /BOUM/

    Encore.

    /BOUM/

    On se regarde avec André et on approche tout doucement, prudemment vers le bruit.

    /BOUM/

    Je me jette à terre pile au moment où l’ex-porte, de ce qui devait être la cantine, vola.

    -Eris !

    Je rassure André d’un signe de la main. Une forme humaine se découpe dans la fumer.

    Nan…ne me dites pas que…

    - ¿Pero dónde está esta maldita liberación? (Mais où est cette putain de sortie ?!)

    -Il semblerais que si.

    …Long silence. Je sens le regard insistant d’André sur ma nuque.

    -Eris…ce n’est quand même pas lui ?

    -…je crois que si.

    - ¡Tendré todo roto! (J’vais tout casé !)

    Je bondis vers la silhouette avant qu’il ne fasse une autre bêtise. Encore. C’est bien Rodrigue mais en tenue de prisonnier ainsi que recouvert de plâtre et de poussière.

    -Rodrigue ?

    - ¿ Sí? (Oui ?)

    - ¿ Te jugaste a los albañiles o quiénes? (T’as joué les maçons ou quoi ?)

    - A un detalle cerca. Sí. (A un détail près. Oui.)

    - ¿ Sabes que estuviste a punto en ti matarnos? (Tu sais que t’as failli nous tuer ?)

    - ¿ Oh bono? (Ah bon ?)

    Je lui tape sue l’épaule et nous nous relevons. Je présente rapidement André et nous donnons le signal du départ. Ensuite nous courons dans les couloirs et sortons à l’air libre.

    - Pfiou. Por fin fuera. (Pfiou. Enfin dehors.)

    - ¿ Era cómo? (C’était comment ?) 

    - ¿ En prisión? Hum muy divertido(raro). Los prejuicios sobre españoles, sabes. Creo que rusos nos confunden con italianos. Sin embargo nuestras dos naciones se parecen en absoluto. Tenemos tres islas y el mar que se nos separan pero… (En prison ? Hum…très drôle. Les préjugés sur les espagnols, tu sais. Je crois que les russes nous confondent avec les italiens. Pourtant nos deux nations se ressemblent pas du tout. On a trois îles et la mer qui nous séparent mais…)

    - ¿ Y?... ¿ Conclusiones? ¿ Qué retuviste? (Et ?...Conclusions ? Qu’est-ce que tu as retenus ?)

    - Oh…y la manduca es repugnante. (Ah…et la bouffe est dégueulasse.)

    - ¿ Es todo aquel qué retuviste? (C’est tout ce que tu as retenus ?)

    - ¿ Debo más trabajar mis lenguas? (…je dois plus travailler mes langues ?)

    -Bingo.

    - ¿ A hechas el caso es quién tus amigos? (Au faites…c’est qui tes amis ?)

    - ¿ Hum ellos? Justo los miembros de la mafia rusa y su jefe. (Hum…eux ? Juste les membres de la mafia russe et leur chef.)

    - Oh de acuerdo .Attend … ¿ QUÉ? (Ah d’accord….Attend…QUOI ?)

    Avant qu’il ne puisse dire un mot de plus je l’assomme et l’installe entre moi et André. Sa tête penche sur mon épaule, je me maudis intérieurement d’avoir mis un tee-shirt manche longue. Je peux pas sentir son souffle, BORDEL !! Mais j’ai une de ses mèches de cheveux qui me chatouille le cou, YES !!

    Tout le long du chemin, dans le rétroviseur central, le regard d’Arcadi.

    Je pense que nous aurons sous peu une longue conservation.

     

    *lin : petite fleur bleue en entonnoir avec cinq pétales.


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