• Chapitre 5: Le début du voyage et des ennuis

     

    Il fait froid. Je suis en Angleterre.

    Il fait froid. Je suis en Angleterre.

    Il fait moche. Je suis en Angleterre.

    Il pleut. Je suis en Angleterre et je suis dans la merde jusqu’au cou.

    Explication. Cela fait plus de 2 heures que j’ai les flics aux trousses !! Purée mais j’ai rien fait !

    -T’as juste fuguer de chez toi.

    Ça c’est un détail. Merci la voix de te manifester au moment le plus inutile.

    -De rien. Attention à la voiture !!

    J’esquive. Mais question : est-ce que fuguer m’hérite d’avoir toutes les voitures du district à mes trousses ? C’est abuser. C’est pas une raison pour me courir après depuis 2 PUTAIN D’HEURES !!!

    -Non en effet.

    Merci.

    - Jack Stuart! In the name of the law stop! (Jack Stuart ! Au nom de la loi arrêtez-vous !)

    …Hein ? Il a dit quoi ? J’ai pas compris.

    Je parle pas un mot d’anglais. Enfin je connais les basses. Les basses…ouai…en quelque sorte. Ma meilleure note en anglais c’est 1…sur 20.

    -Attend…pause…t’es parti en Angleterre sans parler anglais ?

    Ouaip. Je suis un génie.

    -Génie de la connerie.

    C’est sûr.

    Bifurcation à droite. Slalome entre deux poussettes, saut par-dessus une rembarde. Prise de deux rues à gauche puis une à droite. Je cour encore et toujours ! Une vraie malédiction. M’enfin grâce à ça j’ai perdu au moins 3 kilos. Le seul point positif de l’aventure si je ne compte pas ceux perdu avec Léonard.

    -Regarde devant toi.

    Un cu de sac. Magnifique…Splendide…

    Les policiers se rapprochent. Ils n’ont pas l’air commodes.

    -On fait une blague sur les armoires à glace ?

    Nan mauvaise idée la voix.

    Ils s’approchent doucement leurs armes braquées sur moi. Je lève les mains. Je ne suis pas armé donc théoriquement je suis inoffensive.

    -Jack Stuart. In the name of the Queen, I arrest you for the murders of … (Jack Stuart. Au nom de la Reine, je vous arrête pour les meurtres de…)

    Il s’écroule au sol sans finir sa phrase.

    Ok…et donc ? Il est mort ? Ah...non. Il ronfle donc il dort.

    Sur sa gorge on peut voir une fléchette surement imbiber de somnifère. Je regarde les autres policiers. Ils ont l’air aussi perdu que moi. Il regarde partout sauf dans ma direction.

    Bien je vais pouvoir en profiter pour filer. Je longe le mur et arrive à son extrémité là je ne mets à me déplacer le plus vite, le plus naturellement et discrètement possible. Les policiers s’occupent de leur collègue et m’ont temporairement oublié.

    -Les anglais sont si lent.

    Peut-être mais ils ont tenaces donc dès que je quitte la place je cour. Encore.

    Pendant environ une trentaine de minutes, j’ai couru pour mettre le plus de distance entre moi et les policiers.

    Au bout d’un moment je m’arrête et marche le plus tranquillement possible. J’ignore où je suis et j’ai pas le sens de l’orientation.

    -Mais quel boulet.

    Chut. T’es pas mieux.

    La nuit commence à tomber, la boussole de Léonard dans les mains je marche vers le nord. Je la suis comme si ma vie en dépendait. C’est presque vrai. Elle me guide depuis près d’une heure quand soudain je me cogne contre quelque chose…ou plutôt quelqu’un.

    La nuit est trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. J’entraperçoit juste une paire d’yeux et une écharpe. Une écharpe bleu ciel. Pendant quelque seconde, je me noie dans ses yeux clairs.

    -Sorry (Désoler)

    Il me dépasse. Sa voix gave m’a cloué sur place. Un instant, je suis restée prise au piège des effluves de son parfums. Je le voie du coin de l’œil tourner dans la rue. Sa démarche est celle d’un roi conquérant ou d’un lion guettant sa proie. Cet homme est dangereux. Je le sens. Pourvu que je ne le recroisse jamais.

    Je continue ma route toujours en suivant l’aiguille de ma boussole. Cette dernière me mena devant les vestiges de ce qui devait être une usine. La seule entré, une porte où les gonds manquaient à l’appel, est encadré par du lierre. Les fenêtres brisées. Des arbres morts dans ce qui devait être le hall, des toiles d’araignées gigantesques, des mètres de poussière où mes pieds s’enfonçaient comme dans la neige. Le hululement d’un hibou et les nids de chauve-souris rajoutèrent, à l’aspect déjà lugubre de l’endroit, un sentiment d’oppression digne d’un film d’horreur.

    Je m’avance un peu plus dans le hall, arrivées dans ce qui devait être une cantine je décida de m’y installer jusqu’à ce que le jour se lève. Une table poussée, des chaises renversées, un bon coup de balais, qui tombe en miette, et j’ai un bon petit coin pour dormir. Inconfortable certes mais vaut mieux ça que d’être seuls dehors. Non ? Je me recroqueville sur moi-même et commence à essayer de dormir.

    Le bruit d’une porte qui se brise me réveilla en sursaut. Pendant un court instant je ne sus où j’étais. Devant moi la porte de la cantine, je voie de la lumière. Prise de panique, je me cacha derrière le comptoir du self. Des bruits de pas. J’entend les voix de plusieurs hommes.

    - Then we say 5000 pounds sterling?  (Alors on dit 5000 livres sterling ?)

    - We had agreed for 1500 pounds sterling! (On s’était mis d’accord pour 1500 livres sterling !)

    - The job is too dangerous. The cops are everywhere! (Le boulot est trop dangereux. Les flics sont partout !)

    - It adorned that Jack Stuart is in the area. (Il parait que Jack Stuart est dans le coin.)

    - What ? Really? Thinks of you of it what you ? Edward ? (Quoi ? C’est vrai ? T’en pense quoi toi ? Edward ?)

    - Someone's watching. (On nous observe.)

    Ils se turent. Soudain on me saisit par le col et on me jeta au milieu du groupe. Il y a quatre hommes. Tous grand et costaud. Sauf le quatrième. Il est maigre et chétif. Il doit faire à peu près ma taille soit 1 m 69. Son teint est cadavérique. Cheveux châtain et yeux chocolat cerclé de petites lunettes rondes. Il a l’air craintif et d’avoir peur des trois autres. Son corps et ses yeux sont agités de tics nerveux.

    Un court instant nos yeux se croisèrent. Il n’a rien à faire ici. Je n’ai rien à faire là. Et ça nous l’avons tous les deux compris.

    Il allait parler quand tout d’un coup…Des sirènes. La police. Et là ce fut la panique. Les trois autres prirent leurs jambes à leurs cous. Moi et le nerveux mirent plus de temps à réagirent. Quant nous sortîmes nous étions encerclés par la police, armes braquées sur nous. Nous levons les mains. Deux policiers nous menottèrent. Ça fait mal. Et nous jetèrent dans la fourgonnette avec les trois autres. Je les aime pas, ils me regardent bizarrement.

    Arriver à destination, les policiers nous jetèrent sans ménagement dans une cellule. Les trois acolytes sont chacun séparer mais moi je partage ma cellule avec le nerveux.

    La cellule est petite, grise. Il y a deux lits à l’opposer l’un de l’autre, une cuvette de toilette, un lavabo et une grille. On ne peut pas être plus proche. Le nerveux me tendit la main.

    -Edward Silverdash.

    Il…se présente ? Ok. Je lui sers la main.

    -Eris Blanchard.


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