• Chapitre 28: Une tempête

    Il est grand. Il est de taille moyenne.

    Il est athlétique. Il est fin comme une brindille.

    Il est à fait des études de médecine. Il est traducteur.

    Il est sûr de lui. Il est timide avec les filles.

    Il est fort comme un lion. Il est faible comme un nouveau-né.

    Il est brun. Il est blond.

    Il a des yeux onyx. Il les a vert.

    Il est toscan. Il est russe.

    Il n’est rien, un jeune homme entrainer par une tornade bleue sans qu’il ne le veuille.

    Il est le fils du plus grand chef de la mafia russe, un jeune homme rêvant de se faire entrainer par la tornade bleue mais elle ne le veut pas.

    -Quand on les compare ainsi. On voit très bien l’énorme différence entre Rodrigue et André. N’est-ce pas…Eris ?

    Confortablement installés en face de moi, les genoux repliés sous elle, un verre de kva à la main, elle me regarde sans me voir.

    Hé ! L’Être Pale, je comprends mieux pourquoi tu apprécie autant cette petite.

    Elle est impressionnante. Son courage, sa détermination n’ont rien à envier à personne. Les émotions qui se dégagent d’elle sont comme un tsunami destructeur qui emporte tout sur son passage ou bien un ouragan qui nous étouffe, nous essouffle, nous emporte et nous dépèce loin de chez nous. Eris est comme l’eau dans un désert, on ne peut qu’en boire. Eris est comme l’oxygène à la sortie d’une grotte étouffante, on ne la respire qu’à plein poumon.

    Une femme fatale sans en être une. Rodrigue…pauvre garçon. Il est l’une de ses victimes.

    Tout comme André. Mais heureusement, il a été exposé à cette tempête moins longtemps que lui.

    Être Pale, tu as réuni deux êtres qui sont à la fois vital et apocalyptique. Ton pouvoir est vraiment terrifiant.

    Rodrigue est calme mais au fond de lui, il est comme un tremblement de terre qui détruit tout sur ses terres ou un volcan trop longtemps endormit qui se met à hurler de rage quant-il est loin de son oasis. Il est violent mais il est comme le bon chien de berger gardant son troupeau ou comme un gros chat qui somnole et ronronne au coin de l’âtre sur les jambes de sa maitresse.

    Rodrigue a trouvé son oxygène et son oasis. Eris a trouvé son gardien et son rocher.

    -Deystvitel'no, Arkadi, mezhdu tvoim synom i Rodrigom net kartinki. (En effet, Arcadi. Entre ton fils et Rodrigue il n’y a pas photo.)

    Eris me regarde de ses yeux de dragonne comme si elle lisait en moi.

    -ispanskiy sharm, ne diskreditiruya russkikh (Le charme espagnol. Sans vouloir discrédité les russes.)

    -Lichno ya vas ponimayu: «U serdtsa yest' prichiny, po kotorym prichina ne znayet» (Personnellement, je te comprend. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore. »)

    -Pascal.

    Je lève mon verre en sa direction et en réponse à son geste, elle lève le sien. Nous restons ainsi en silence pendant plusieurs heures.

    -Kuda vy idete dal'she? (Ou compter vous aller ensuite ?)

    -V Kitaye. (En Chine.)

    - Vy znayete, kak govorit' na etom yazyke? (Vous savez parler la langue ?)

    - YA pogovoryu na dvoikh, my takzhe ogranichim polomku. (Je parlerais pour deux. On limitera la casse ainsi.)

    Je rit à cette remarque.

    - Kak s «YA terrorist»? (Comme avec « Je suis un terroriste » ?)

    Eris m’a raconté comment son ami avait atterrit en prison. Ça m’a bien fait rire. A ce souvenir, un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Je ne peux qu’imaginer sa réaction à ce moment-là.

    - YA ne mog vmeshivat'sya iz togo mesta, gde ya byl. I togda eto posluzhilo yemu urokom. (Je pouvais pas intervenir de là où j’étais. Et puis ça lui à servit de leçon.)

    Nous nous moquons encore un peu de se pauvre garçon avant de changer de sujet.

    - YA mogu otvezti tebya tuda, yesli khochesh'. (Je peux vous y emmener si vous voulez.)

    - Na samolete? (En avion ?)

    - V struye (En jet.)

    - Can. (Impossible.)

    - Pochemu? (Pourquoi ?)

    - Rodrig bolen na transporte. (Rodrigue est malade dans les transports.)

    - Vsego? (Dans tous ?)

    - Za isklyucheniyem avtomobilya. (Sauf la voiture.)

    - YA mogu vam dat'. (Je peux vous en donner une.)

    - Deystvitel'no? Vy uvereny? (Vraiment ? Vous êtes sur ?)

    - Da, pover'te mne. (Oui. Fait moi confiance.)

    Nous replongeons dans le silence.

    Le lendemain, Eris a annoncé la nouvelle à son compagnon. Il semble fou de joie à l’idée de repartir à l’aventure.

    Ils partirent quatre mois plus tard. Le temps de bien préparer la suite.

    André est triste d’avoir laissé partir Eris

    Eris et Rodrigue…ils sont parties comme ils sont arrivés.

    Comme…une tempête.


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  • Chapitre 27: Rend-le-moi!

    Bon bah allons au secours de notre hispanique international.

    Dès qu’Arcadi à confirmer les coordonnées GPS du lieu où se trouve la prison où est emprisonner mon espagnol, nous nous sommes préparées pour l’attaque.

    Le plan est simple : on fonce comme des burins dans le tas et on assomme tout le monde. Pas de morts. C’est la seule condition imposée par Arcadi. Il n’aime pas le sang. Dans un sens je le comprends. J’aime pas l’idée d’hotter la vie de quelqu’un. Je ne sais pas comment fait Angelo. Surement l’habitude.

    Nous nous préparons à partir. Je monte dans la même voiture qu’Arcadi, André, le géant (il s’appelle Siegfried, sous son apparence de brute c’est un vrai nounours fleur bleu, il m’a même offert un lin* mais bon on s’en fout) et le chauffeur dont le nom, trop complexe, m’échappe.

    Au bout de 5 longues, très longues, et pénibles heures, où André essayait de ne faire qu’un avec la portière, nous arrivons aux alentours de l’immense prison de Saratov. Le grillage fait penser à d’immense rideaux de ronces qui défit le ciel gris. Les tours de guets sont de gigantesques dômes d’acier. Tout l’édifice ressemble à une morgue immense où sont entassés un tas de malfrat. Pauvre Rodrigue. Lui qui n’ai pas très loquace ni bagarreur. Il se trouve dans la tanière des loups.

    - Potoropis'! (Dépêchons !)

    - Sleduy za nim! (Suivez la !)

    Comme un seul homme nous nous déplaçons en silence comme des ombres. Nous forçons les portes et entrons. Tout est silencieux. Dragon War en main, André sur les talons, je mouve sans bruit dans les couloirs.

    La nuit est tombée depuis environ 2 heures donc tous les prisonniers dorment à cette heure-ci et nous ne devrions croiser que des gardes.

    /BOUM/

    Qu’est-ce-que c’est ?

    Nous nous retournons comme un seul homme vers la source du bruit.

    /BOUM/

    Encore.

    /BOUM/

    On se regarde avec André et on approche tout doucement, prudemment vers le bruit.

    /BOUM/

    Je me jette à terre pile au moment où l’ex-porte, de ce qui devait être la cantine, vola.

    -Eris !

    Je rassure André d’un signe de la main. Une forme humaine se découpe dans la fumer.

    Nan…ne me dites pas que…

    - ¿Pero dónde está esta maldita liberación? (Mais où est cette putain de sortie ?!)

    -Il semblerais que si.

    …Long silence. Je sens le regard insistant d’André sur ma nuque.

    -Eris…ce n’est quand même pas lui ?

    -…je crois que si.

    - ¡Tendré todo roto! (J’vais tout casé !)

    Je bondis vers la silhouette avant qu’il ne fasse une autre bêtise. Encore. C’est bien Rodrigue mais en tenue de prisonnier ainsi que recouvert de plâtre et de poussière.

    -Rodrigue ?

    - ¿ Sí? (Oui ?)

    - ¿ Te jugaste a los albañiles o quiénes? (T’as joué les maçons ou quoi ?)

    - A un detalle cerca. Sí. (A un détail près. Oui.)

    - ¿ Sabes que estuviste a punto en ti matarnos? (Tu sais que t’as failli nous tuer ?)

    - ¿ Oh bono? (Ah bon ?)

    Je lui tape sue l’épaule et nous nous relevons. Je présente rapidement André et nous donnons le signal du départ. Ensuite nous courons dans les couloirs et sortons à l’air libre.

    - Pfiou. Por fin fuera. (Pfiou. Enfin dehors.)

    - ¿ Era cómo? (C’était comment ?) 

    - ¿ En prisión? Hum muy divertido(raro). Los prejuicios sobre españoles, sabes. Creo que rusos nos confunden con italianos. Sin embargo nuestras dos naciones se parecen en absoluto. Tenemos tres islas y el mar que se nos separan pero… (En prison ? Hum…très drôle. Les préjugés sur les espagnols, tu sais. Je crois que les russes nous confondent avec les italiens. Pourtant nos deux nations se ressemblent pas du tout. On a trois îles et la mer qui nous séparent mais…)

    - ¿ Y?... ¿ Conclusiones? ¿ Qué retuviste? (Et ?...Conclusions ? Qu’est-ce que tu as retenus ?)

    - Oh…y la manduca es repugnante. (Ah…et la bouffe est dégueulasse.)

    - ¿ Es todo aquel qué retuviste? (C’est tout ce que tu as retenus ?)

    - ¿ Debo más trabajar mis lenguas? (…je dois plus travailler mes langues ?)

    -Bingo.

    - ¿ A hechas el caso es quién tus amigos? (Au faites…c’est qui tes amis ?)

    - ¿ Hum ellos? Justo los miembros de la mafia rusa y su jefe. (Hum…eux ? Juste les membres de la mafia russe et leur chef.)

    - Oh de acuerdo .Attend … ¿ QUÉ? (Ah d’accord….Attend…QUOI ?)

    Avant qu’il ne puisse dire un mot de plus je l’assomme et l’installe entre moi et André. Sa tête penche sur mon épaule, je me maudis intérieurement d’avoir mis un tee-shirt manche longue. Je peux pas sentir son souffle, BORDEL !! Mais j’ai une de ses mèches de cheveux qui me chatouille le cou, YES !!

    Tout le long du chemin, dans le rétroviseur central, le regard d’Arcadi.

    Je pense que nous aurons sous peu une longue conservation.

     

    *lin : petite fleur bleue en entonnoir avec cinq pétales.


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  • Chapitre 26: Son ange

    Père est préoccupé. Je ne l’ai jamais vu aussi soucieux, aussi inquiet.

    ‘’Celle qui est venue te prendre ce soir d’hiver et qui ne t’as pas pris ainsi que dont le nom ne doit pas être prononcer’’ doit être quelqu’un de vraiment terrifiant. C’est la première fois que je voyais père avoir si peur, si terrifié.

    Père m’a parlé une fois d’elle et il l’avait désigné comme étant l’Être Pale. Et cette fille serait amie avec elle ? Elle serait la protéger de cette chose ? Pourtant elle a l’air d’être quelqu’un de tout à fait ordinaire. A part ses cheveux bleus et ses yeux vert mordoré, elle est très banale. Enfin banal…si on oublie son coup de poing. Elle m’a fait vraiment mal. Et pourtant, Eris a de si beau yeux…si profond…si fascinant.

    Je me secoue la tête. Mais à quoi est-ce que je pense ? C’est pas le moment !

    Je continue mon chemin vers le bureau de père. A un tournant, je la croise.

    Elle est là assise sur le rebord de la fenêtre l’air pensive. Le sang sur sa tempe a séché emprisonnant quelques cheveux bleus. Elle n’a pas voulu se faire soigner. Elle voulait que se soit que ce Rodrigue qu’il la soigne. Je ne la comprends pas. Les meilleurs médecins du pays sont au service de père. Et puis se n’est qu’une petite égratignure de rien du tout qui se soigne en deux minutes. Alors qu’est-ce que ce Rodrigue à de spéciale ?

    Père n’a pas insisté mais moi cette question me revient en tête à chaque fois que je la voie.

    -Tu conte la poser un jour ta question ?

    Je sursaute. Elle n’a pas bougé de sa position initiale mais je sens son regard, au travers de la vitre, sur moi.

    -Pourquoi ?

    Elle tourne légèrement sa tête vers moi.

    -C’est peut-être qu’une égratignure mais…pourquoi ne veux-tu pas te faire soigner par un médecin d’élite mais par un simple mec sortit de nulle part ?

    J’ai à peine fini ma phrase que je suis plaqué au sol par une main de fer avec une étrange dague en forme de dragon sous la gorge. Je relève un peu la tête pour croiser le regard indéchiffrable d’Eris. Aux cours de ma vie, j’ai croisé de nombreux assassins et leurs soifs de sang mais celle d’Eris est beaucoup plus…mortel.

    Sa voix vibra dans le couloir tel les préludes d’un orage.

    -Ce mec, comme tu dis, m’a sauvé la vie par deux fois. Il m’a soigné, logé et nourrit alors qu’il ne me connaissait même pas. Il m’a suivi alors qu’il a le mal des transports. Je l’ai emmené dans des endroits où il ne pensait même pas y mettre les pieds un jour. Il est nul en langue, ne sait pas vraiment se battre, n’a pas de tac, dit des énormités plus grosses que lui mais il ne m’a jamais lâché. Il m’a soutenue quand j’étais pas bien. Il m’a relevé quand je tombais. Et pourtant nous ne nous connaissons depuis pas longtemps et pourtant c’est comme si nous étions ensemble depuis toujours. Je lui fais confiance, il me fait confiance. Je lui dois ma vie. Et s’il me demande je la lui donnerais sans hésiter ne serait-ce qu’une millième de seconde. Je lui dois tout. Il est tout pour moi. Il est MON ange. Je ne laisserai personne dire de mal de lui devant moi que tu sois le fils du chef de la mafia ou pas. Et c’est pareil si on lève le moindre doigt sur lui. Si c’est le cas alors je le tuerais sans la moindre hésitation. Je suis claire ?

    Ça réaction est pire que quand je lui ai parlé de Masque d’Angoisse.

     Je déglutis difficilement. Clair. C’est très clair… J’hoche la tête pour le lui faire comprendre et elle me relâche. Je reste un moment par terre avant de pourvoir me mouvoir de nouveaux. Ces yeux…étaient celui d’un tueur et d’un prédateur. Féroce et dangereux.

    Je me relève difficilement et repris ma route en boitant. J’arrive devant le bureau de père. Je toque les trois coups qui me caractérise : un en bas de la poigné et deux à gauche avec 5 secondes d’intervalles.

    - Vstupil (Entre.)

    Je pousse la porte et me poste en face de père. Son bureau est envahi par la paperasse et l’écran géant qui lui sert d’ordinateur. Derrière lui des écrans de contrôle on l’on peut voir tout ce qui se passe dans le manoir dont le couloir où j’étais avec Eris.

    - Vy videli ottsa? (Vous avez vu père ?)

    - Da. Chto vy chuvstvuyete? (Oui. Qu’elle est ton ressenti ?)

    - Eto pervyy raz, kogda ya pochuvstvoval to, chto my nazyvayem terrorom. Nastoyashchiy uzhas. Eta devushka bukval'no napugala menya. YA dumayu, eta devushka nauchila menya FEAR. Ona vyglyadela takoy khrupkoy, khotya ... (C’est la première fois que je ressenti ce que nous définissons comme étant la terreur. La vraie terreur. Cette fille m’a littéralement terrifié. Je crois que cette fille m’a appris la PEUR. Elle avait pourtant l’air si fragile…)

    - Ona byla. No eto bylo ran'she. (Elle l’était. Mais c’était avant.)

    - Do chego? (Avant quoi ?)

    - Interesno, byla li ona chast'yu ... Net, vse oni davno ubity, ona ne mogla ikh vosstanovit'. (Je me demande si elle fait partit de…Non ils ont été tous tuer il y a longtemps. Elle aurais pas pu en rechaper. )

    C’est sur cette phrase que le silence s’abattus dans la pièce. Il se servit un verre de vodka, à moi de l’hydromel et un autre de kva.

    - di yeye. My tochno nashli, gde nakhoditsya Rodrig. YA dumayu, ona byla by schastliva uslyshat' eto. (Va la chercher. On a retrouvé précisément où se trouve Rodrigue. Je pense qu’elle serait contente de l’apprendre.)

    J’eu juste le temps d’ouvrir la porte qu’elle est déjà devant moi. Son regard est indéchiffrable. Elle passe devant moi et se poste devant père.

    - Itak? (Alors ?)

    - Prigotov'tes', my ukhodim cherez 10 minut. (Prépare toi. On part dans 10 minutes)


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  • Chapitre 25: Laisse moi t'effrayer

    Je suis l’armoire à glace dans l’arrière salle.

    Il lève un lourd rideau en velours pourpre et me laisse passer la première puis il l’abaisse derrière lui.

    La pièce est très sombre. On distingue que très difficilement les formes qui se mouvent dans le noir. Seul une lampe en Crystal jaune éclaire de façon sinistre les deux hommes en face de moi.

    Le premier, confortablement installer dans un fauteuil de style louis XVI en velours rouge, possède des cheveux argent et des yeux bleu glace. Il est presque aussi ridé qu’un vieux parchemin. Il doit être assez vieux. Cet homme est plutôt bien habillé, son costume me fait penser au Private White V.C* de Mitchel, et tient dans sa main un verre de vodka. A sa tête, je pense que c’est leur chef.

    Le deuxième, debout derrière le fauteuil, est beaucoup plus jeune, possède des cheveux blonds et des yeux vert pâle. Il a un air de ressemblance avec le premier homme. Peut-être qu’ils sont de la même famille.

    -Eris…quant Arcadi de demandera qui t’envoie tu diras que tu viens d’une vielle amie.

    Et s’il demande qui ?

    -Tu diras… ‘’celle qui est venue de prendre ce soir d’hiver et qui ne t’as pas pris ainsi que dont le nom ne doit pas être prononcer.’’

    Ça ne veut rien dire.

    -Il comprendra. Même très bien.

    Je jette un coup d’œil au colosse derrière moi. Il me fait signe d’avancer et je m’avance un peu mais reste à une distance respectable de façon à ne pas qu’ils se sentent menacer et pour que je puisse, en cas où, prévoir et éviter un coup mais aussi pour leur montrer que je le crains un peu ou que je n’ai pas peur d’eux. Tout est dans cette confusion. Ce jeu de position est très utilisé en Italie pour éviter que les échanges entre les différentes mafias ne finissent pas en bain de sang. Et on remercie qui pour m’avoir laisser assister à des réunions entre mafieux ? Merci Angelo ! Je t’aime. Je ne pensais pas que ça pouvait être utile dans une situation comme celle-là.

    - YA ishchu Viktora Vladimira Arkadiya Chekhoslovakiyu. Ty byl by etim chelovekom? (Je cherche Victor Vladimir Arcadi Tchénosclovaquie. Seriez-vous cette personne ?)

    - Kto prosit ob etom? (Qui le demande ?)

    - Drug odnogo iz tvoikh starykh druzey. (L’amie d’une de vos vielles amies.)

    - U menya mnogo «starykh druzey», no ni u kogo net zhalkogo russkogo aktsenta. (J’ai beaucoup de ‘’vielles amis’’ mais aucune n’a un accent russe aussi pitoyable.)

    - Normal'no, ya ne russkiy. (Normal. Je ne suis pas russe.)

    - frantsuzskiy? (Française ?)

    - Da. (Oui.)

    - Chto bedra lyagushki prikhodyat iz doma? (Que vient faire une cuisse de grenouille loin de chez elle ?)

    - Tishina Endryu, eto ne vremya, togda ... Itak ... drug starogo druga, chto ty skazhesh' mne, chto etot znamenityy «staryy drug» khochet menya? (Silence André. Ce n’est pas le moment. Plus tard. Donc…l’amie d’une vielle amie, tu dis ? Que me veut cette fameuse ‘’vielle amie’’ ?)

    - Chto vy pomozhete mne osvobodit' moyego druga, kotoryy byl nenadlezhashchim obrazom zaklyuchen v tyur'mu. (Que vous m’aidiez à libéré mon ami qui a été emprisonner à tort.)

    - ... Pff ... ty dumayesh', ya pomogu tebe spasti kogo-to, kogo ya dazhe ne znayu? (…Pff…tu crois que je vais t’aider à sauver une personne que je connais même pas ?)

    Il part dans un grand éclat de rire vite suivit par ‘’André’’ et le reste de la salle.

    - Da, ya tak schitayu. (Oui. Je le crois.)

    Il s’arrête aussitôt de rire et me regarda d’un air sévère.

    - O ... vy dumayete? (Oh…tu crois ?)

    - Da. (Oui.)

    Il sortit une arme de sa veste et la pointe sur moi. J’hausse un sourcil et un coin de mes lèvres s’étire en un sourire moqueur.

    - Chto? Ty ugrozhayesh' mne. Prosto ugrozhaya, eto pokazyvayet, chto ya ne v dome bossa «Del'-Kankro» v Maske-d'Angise, on uzhe vystrelil ... i on otlichnyy strelok. (Quoi ? Vous me menacer. Juste menacer. Ça se voit que je ne suis pas chez Masque d’Angoisse le chef ‘’Del Cancro’’. Lui aurais déjà tirer…et il est excellent tireur.)

    Il tique légèrement en entendant le surnom d’Angelo et du clan ‘’Del Cancro’’ mais il doit penser que je bluffe.

    - Ne podtalkivay menya ! ty dumayesh', ya sobirayus' pomoch' tebe spasti tvoyego druga, ty dumayesh', chto ya boyus', kogda ya razmakhivayu imenem etogo malysha-p'yanitsy, ty oshibayesh'sya, a potom ... prodolzhay Skazhite imya etogo znamenitogo druga i posmotrite, spaset li on vas! (Ne me pousse pas à bout ! Tu penses que je vais t’aider à sauver ton ami ? Tu penses me faire peur en balançant le nom de ce gosse de Masque d’Angoisse ? Tu te trompes ! Et puis…vas-y ! Dis le nom de cette fameuse amie et voyons si cela pourra te sauver !)

    - Moya tsel' - ne otpugnut' tebya ot tebya, no ... tvoya ruka drozhit, chto ty budesh' boyat'sya sbit' menya s nog i ital'yanskaya mafiya, kak izvestno, samaya krovozhadnaya? Vy pravy, boytes', potomu chto ved' ... slukhi o nem ... vse pravda. (Mon but n’est pas de vous faire peur. Loin de là. Mais…votre main tremble ! Que se passe-t-il ? Seriez-vous effrayée du fait de m’abattre et de vous mettre à dos un chez de la mafia italienne connu pour être le plus sanguinaire ? Vous avez raison. Ayez peur. Car après tout…les rumeurs à son sujet…sont toutes vrais.)

    Il raffermit sa prise sur son arme moins assurée qu’au début de la conversation. Des petites goutes de sueur descendent lentement très lentement le long de son visage. Son regard est moins limpide qu’avant. Ma tirade à l’air de l’avoir fait douter. Je me souviens d’une conversation que j’ai eu avec Angelo au sujet de la mafia russe : un jour cinq de leurs hommes ont essayer de venir mettre le bazar sur son territoire et Angelo les a renvoyés chez eux…en plusieurs petit morceaux.

    - Vash drug skazal, chtoby ya prishel k vam, dumaya, chto vy chelovek situatsii. Budet li ona obmanyvat' sebya? (Votre amie m’a dit de venir vous voir en pensant que vous étiez l’homme de la situation. Ce serais-t ’elle tromper ?)

    -Eris…je t’aime ! T’as trop la classe !

    Merci. C’est gentil mais évite de me déconcentrer.

    Le coup partit. J’eu juste le temps de pencher ma tête sur le côté pour éviter la balle. Celle-ci m’effleure à peine et saigne un peu. Mon sourire s’agrandit me donne surement une tête de psychopathe et à voir la tête d’Arcadi et d’André. Les cours d’Angelo n’ont pas servi à rien. Nan mais franchement il m’a appris à sourire comme lui !

    - Ne ... derzost'! Ty prosto pretentsioznyy paren'! Dayte mne udovletvoritel'nyy otvet, inache v sleduyushchiy raz ya ne budu skuchat' po vam! (Ne…ne sois pas insolente !! Tu n’es qu’une gamine prétentieuse ! Donne-moi une réponse satisfaisante sinon la prochaine fois je ne te raterais pas !)

    Je le regarde calmement. Je commence à comprendre un peu mieux pourquoi Mitchel est surnommé le ‘’Juge Infernal’’. Faire perdre ses moyens à sa proie est vraiment quelque chose de…jouissif. C’est malsain.

    - U vas net kishok Eto neuteshitel'no. Maska stradaniy uzhe kosnulas' yego s bol'shim serdtsem v pervyy raz, kogda my govorili drug s drugom.  (Vous n’avez aucun cran. Cela en est décevant. Masque d’Angoisse lui m’avait déjà touché un plein cœur la première fois que nous nous sommes parlés.)

    Il réajuste son arme.

    - Chto? Ty deystvitel'no khochesh' menya ubit'? Ty budesh' gotov risknut' nachat' voynu mafii? Ty budesh' gotov k gnevu  Tot, kto prishel, chtoby vzyat' etu zimnyuyu noch', a kto net ne vzyal, a takzhe ch'ye imya ne dolzhno byt' ob"yavleno ?(Quoi ? Vous voulez vraiment me tuez ? Vous serez prêt donc à prendre le risque de déclencher une guerre des mafias ? Vous serez prêts à mettre en colère ‘’ ’celle qui est venue de prendre ce soir d’hiver et qui ne t’as pas pris ainsi que dont le nom ne doit pas être prononcer’’ ?)

    Il devient livide. Son arme lui glisse des mains et vient s’échouer dans un bruit mat sur le tapis. Arcadi a les larmes aux yeux et tremble comme une feuille.

    - Otets? (Père ?)

    -Boss ?

    Il reste un moment silencieux avant de prendre la parole d’une voix blanche.

    - Kto ... kto ... kto ... ty? (Qu…qui…qui…es..tu ?)

    - YA prosto devushka po imeni Eris. (Je suis juste une jeune fille nommé Eris.)

    - ... E ... Eris ... tak vot ... ty ... ona ... ... predupredila menya o tvoyem priyezde. (…E…Eris…alors c’’est…toi…elle…m’avait…prévenu de ta venue.)

    Sa voix est quasiment inintelligible. Ses yeux ne laissent transparaître qu’un effroi sans nom. Cet homme, que j’ai rencontré un peu plus tôt, était fort mais en quelque phrases bien placé je l’ai réduit à l’état d’un tout petit enfant faible et fragile. C’est triste.

    La voix…j’ignore qui tu es réellement mais tu dois être quelqu’un de vraiment terrifiant.

    -Les gens normaux me désignent plutôt comme étant ‘’quelque chose’’. Mais je pense, Eris, que de nous deux c’est toi la plus terrifiante.

    J’applique juste ce que l’on m’a appris pour arriver à mes fins, c’est-à-dire sauver Rodrigue et poursuivre cette aventure AVEC lui.

    - I tak? Verdikt? (Et donc ? Verdict ?)

    Il reste silencieux un bout de temps. Surement pour se remettre de ses émotions. Je ne comprends pas trop d’ailleurs. Serais- je aller trop loin ? Ou bien ce serais le fait que j’ai mentionner la voix ? Elle pourtant pas si effrayante que ça, non ?

    D’ailleurs d’où tu la connais ?

    -C’est une longue histoire qui remonte à loin désormais.

    Je ne sais rien de toi.

    -Quand tu seras prête je te dirais tout. Et à ce moment-là…tu comprendras bien des choses.

    - Kak nazyvayetsya vash drug? (Comment se nomme ton ami ?)

    Ce fut à moi de sursauter. Arcadi a repris sa stature noble et sereine ainsi que le contrôle de ses émotions. Il me fixe de ses yeux redevenus limpides.

    -Rodrigue Barida.

    - Andre ostayetsya s ney i delayet portret svoyego druga. (André reste avec elle et fait un portrait de son ami.)

    Il se lève et partit avec sa ‘’cour’’ me laissant seul avec André. La pression et la tension accumuler des dernières heures retombent qu’un coup, je perds donc un peu de mon assurance et mon cerveau se déconnecte quelque secondes mais suffisamment longtemps pour que je ne comprenne pas les paroles du blondinet à côté de moi.

    -Eris…Eris ? Tu es avec moi ?

    -Hum ? Oui oui.

    -Bon alors mettons-nous au boulot.

    -D’accord.

    C’est à ce moment là que mon cerveau refit son apparition.

    Attend…30 secondes…Il vient de parler quoi là ? Ce n’était pas du français ? Français ? Il m’a parler en français ?

    Je l’entends rire juste à côté de moi. Surement dut à la tête d’ahuris que je dois faire.

    -Je ne fais pas vraiment partie du business de mon père. Je suis traducteur. Je parle russe, français, anglais, allemand, danois, serbe et hongrois. Et toi ?

    -Français, anglais, espagnol, italien, danois, russe et chinois.

    -Eh beh…on parle presque autant de langues. Dis tu travaille pour ce fou de Masque d’Angoisse ? Il est comment dans la vie de…

    Je le fais taire en lui donnant un coup de poing qui le fait tomber dans le fauteuil juste derrière lui.

    -1 : Angelo n’est pas fou. 2 :je ne travaille pas pour lui. 3 : il est mon ami et mentor. 4 : insulte-le encore une fois et je ne réponds plus de rien. Et 5 :je ne suis pas là pour faire ami-ami avec toi. Alors mettons-nous au travail.

    Je suis stressée et j’ai les nerfs en pelote alors il est gentil mais quand je suis comme ça il ne faut pas me chercher.

    -On voit ça. Le matin aussi il ne faut pas te chercher.

    C’est vrai.

    -Tu as beaucoup changer. Tu t’exprimes plus qu’avant.

    J’ignore ça dernière remarque et mit au travail avec le russe.

    Quand le portrait fut fini, on le donne aux hommes d’Arcadi.

    Plus tard, ils nous annoncèrent qu’il y aurait une forte probabilité pour que mon hispanique international soit dans une des prison de Saratov**.

     

     

    *Private White V.C : marque anglaise de luxe de costume pour homme.

    **Saratov : ville russe. Elle est à 723 km au sud-est de Moscou sur la rive droite de la Volga (fleuve russe et fleuve le plus grand d’Europe.


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    Léonard

    (image dessiner par Leydah)

    Nom: De la Baleine

    Prénom: Léonidas (vrai prénom), Léonard (second prénom pris comme étant le premier)

    Age: 47 ans

    Surnom: Le Roi du Phare

    Physique: 1m95, 135 kilo, cheveux brun, un œil vert (droit) et un cache-œil sur le gauche, le visage balafré de cicatrices côté gauche.

    Caractère: solitaire et bourru, il a en fait un grand cœur et n'hésite pas à venir en aide à ceux qui en on besoin.

    But: il n'a pas de but précis.

    Histoire: Léonard est le gardien du phare où Eris atterri. Il est en quelque sorte sa premiere étape de son voyage. Léonard était dans la marine mais il quitta les ordre au suite d'un naufrage tout son régiment est mort. Il entrainna Eris à ce battre. C'est lui qui lui permit de continuer son voyage. Avant de partir, Léonard confia à Eris la vieille boussole en bronze que son grand-père lui avait offert pour ses 13 ans.


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